Cependant, une étude récente menée par des chercheurs de la McKelvey School of Engineering de l’Université de Washington à Saint-Louis met en lumière le risque significatif que ces substances peuvent représenter lorsqu’elles interagissent avec d’autres composés au cours du traitement de l’eau.
Jean Brownell, un étudiant diplômé travaillant sous la direction de Kimberly Parker, professeur agrégé d’énergie, d’environnement et de génie chimique, a pu déterminer le rôle des amines inactives utilisées dans les herbicides.
Habituellement ajoutées comme agents stabilisants pour améliorer la solubilité et diminuer la dérive des produits, ces amines se sont révélées importantes dans la formation de sous-produits de désinfection nocifs tels que les nitrosamines, qui peuvent émerger au cours de la désinfection de l’eau.Les recherches menées par Brownell ont évalé la prévalence des amines par rapport à d’autres précurseurs connus de nitrosamines, notamment des médicaments couramment utilisés comme la ranitidine et la metformine.
Au fil des ans, il a été observé que l’utilisation d’amines dans les formulations herbicides a augmenté, ce qui augmente particulièrement la susceptibilité de certaines régions, telle que le Midwest, à la pollution de l’eaux potable par ces substances.
Cette découverte va à l’encontre de l’idée autrefois établie que les produits pharmaceutiques et autres produits de consommation étaient les sources majeures de précurseurs de nitrosamines, ignorant souvent l’impact des pratiques agricoles et des ruissellements associés.
Si auparavant les procédés agrochimiques étaient moins suspectés d’affecter la qualité de l’eau potable, les nouvelles preuves suggèrent un besoin urgent de réévaluer les pratiques et les hypothèses précédentes pour garantir la sécurité du traitement de l’eau adduction.
En conséquence, il devient crucial que les études futures se localisent spécifiquement dans le temps et l’espace pour mieux comprendre et anticiper les variations régionales et saisonnières dans la formation de produits de désinfection dangereux.
Brownell et Parker ont également souligné l’importance cruciale de mettre en place des collaborations étendues avec les agriculteurs et les agences environnementales pour recueillir des données rigoureuses et développer des stratégies efficaces visant à réduire les risques pour la santé publique.