Ce résultat constitue une avancée majeure dans la compréhension des interactions dipolaires longue portée et anisotropes dans les fluides quantiques à deux dimensions.
Ces interactions, à la différence des interactions de contact isotropes à courte portée observées dans les gaz conventionnels ultracold, s’étendent sur de plus grandes distances, engendrant ainsi des comportements collectifs complexes.Le travail réalisé repose sur des principes identifiés initialement dans les années 1970, qui prédirent l’existence de transitions de phase topologiques dans des systèmes bidimensionnels, où les mécanismes impliquent des paires de vortex-antivortex induisant une superfluidité sans bris de symétrie classique.
L’équipe de recherche a mis en évidence comment les interactions dipolaires influencent les paramètres critiques de la transition BKT, révélant un déplacement du point de transition dépendant de l’orientation des dipoles par rapport à la normale du système.
Leur découverte enrichit la compréhension des phénomènes quantiques collectifs, mettant en lumière l’importance des interactions anisotropes et non locales dans les structures dipolaires en basse dimension, comme expliqué par Il Yifei, un étudiant diplômé et l’un des principaux auteurs de l’étude.
Ces observations ouvrent la voie à une exploration plus approfondie des phases exotiques qui pourraient émaner des systèmes dipolaires bidimensionnels, enrichissant ainsi la palette déjà diversifiée des états de la matière quantique observés jusqu’à ce jour.