D’après les résultats, la population de ces chiens a connu une diminution annuelle moyenne de 0,9% au cours de cette période.
L’étude, menée par Joanna Ilska et son équipe, souligne une tendance intéressante à l’augmentation des populations de chiens croisés et de chiens de pedigree importés, une tendance qui semble refléter une évolution des préférences des propriétaires britanniques.
Entre 2005 et 2015, seulement 13,7% des chiens de pedigree domestiques enregistrés ont été utilisés pour la reproduction, ce qui pourrait indiquer une réticence à poursuivre l’élevage domestique traditionnel de chiens de race pure, potentiellement due à des préoccupations croissantes concernant la santé génétique.Les données analysées provenaient de la base de données électronique du Kennel Club, couvrant 222 races différentes.
Il est apparu que les dix races les plus populaires représentaient 44% de la population totale de pedigree avec des chiens comme les Labrador Retrievers, les Bulldogs français et les épagneuls cocker en tête de liste.
Ce phénomène peut être lié à une diversité génétique restreinte au sein des populations de chiens de pedigree, augmentant le risque de maladies héréditaires spécifiques à certaines races.
En effet, la période étudiée a vu des changements notables dans la démographie canine, avec des races telles que les Yorkshire Terriers enregistrant une chute significative de leur population, tandis que les Bulldogs français bénéficiaient de la plus forte augmentation.
Cela a coïncidé avec une hausse des importations de chiens de pedigree après 2010, en particulier de pays comme l’Irlande, la Russie et la Pologne, ce qui peut contribuer à une augmentation de la diversité génétique nécessaire pour combattre les problèmes de santé liés à la consanguinité.Les chercheurs suggèrent que plusieurs facteurs pourraient expliquer cette diminution des chiens de pedigree britanniques, notamment des attitudes de plus en plus négatives envers l’élevage spécifique de races et un taux élevé de stérilisation.
Avec environ 44% des chiens au Royaume-Uni étant stérilisés, la reproduction se trouve logiquement limitée.
Ils notent également une préférence croissante pour des chiens mixtes et croisés, tels que les Cockapoos, qui pourrait refléter un changement d’attitude envers la possession et l’élevage de chiens.
Les auteurs recommandent d’adapter les stratégies de gestion des populations de chiens de pedigree à ces nouvelles réalités, en prenant en considération les besoins spécifiques de chaque race et en exploitant judicieusement le pool génétique plus diversifié des chiens importés.
Ces mesures pourraient contribuer à une gestion plus durable et saine des populations de chiens de pedigree à l’avenir.