Ceci s’inscrit dans la continuité de la recherche sur des matériaux qui combinent les propriétés des antiferromagnets et des ferromagnets.
Ces matériaux, connus sous le nom d’altermagnets, n’exhibent pas de magnétisation nette comme les antiferromagnets, mais rompent la dégénérescence du spin à la manière des ferromagnets.
Le résultat de ces recherches a été un altermagnet en couches fonctionnant à température ambiante, une première dans le domaine, qui pourrait révolutionner la technologie des spintroniques, utilisée pour le traitement et le stockage de l’information.Pour prouver les propriétés et les fonctionnalités de ce nouvel altermagnet, baptisé RB1-ΔV2TE2O, les chercheurs ont utilisé diverses techniques sophistiquées.
Entre autres, ils ont mesuré sa sensibilité magnétique pour confirmer son ordre magnétique à température ambiante.
Des techniques comme la spectroscopie de photoémission à résolution d’angle (ARPES) ont été employées pour révéler une structure de bande dédoublée.
Cette structure a été observée aussi bien à basse température qu’à la température ambiante.
De plus, pour démontrer la polarisation de spin propre à cette structure électronique, ils ont utilisé des techniques d’arpes résolues à spin.
D’autres méthodes comme la microscopie et la spectroscopie à tunneling à balayage ont servi à confirmer que le passage des électrons entre les spins opposés était inhibé dans ce matériau, ce qui est crucial pour l’application en spintronique.
Ces découvertes ne se limitent pas uniquement à valider le fonctionnement de l’altermagnet à température ambiante, elles ouvrent également la voie à des explorations plus poussées pour le développement de nouveaux dispositifs spintroniques basés sur ce matériau innovant.