Craig L.
Pearce et Hee Man Park de la Penn State School of Labor and Employment qualifient ce type de leaders de « dictateurs accidentels ».
Cette expression fait référence à des dirigeants qui, sans le vouloir, empêchent leurs équipes de prendre des initiatives, souvent à cause de leur propre besoin de contrôler chaque détail.
Selon Pearce, le problème émerge souvent quand un leader intelligent et compétent crée sans le vouloir une dynamique où son équipe dépend entièrement de lui pour prendre les décisions, menant à une centralisation excessive du pouvoir et à une délégation insuffisante.Dans un article publié dans la revue « Organizational Dynamics », Pearce et Park expliquent que cette situation n’est pas inévitable et qu’elle peut être évitée avec une meilleure compréhension et application de certaines pratiques de leadership.
L’approche suggérée pour contrer ce phénomène est l’« autonomisation circonscrite », où les leaders définissent clairement les limites de l’autonomie de leurs équipes.
Ce concept consiste à donner plus de liberté aux individus tout en veillant à ce qu’ils comprennent les responsabilités et les directives spécifiques associées à cette autonomie.
De plus, incorporer une vision partagée et adopter une perspective à long terme sont cruciaux, car ils permettent de mieux engager les collaborateurs dans la vision de l’entreprise et de penser aux répercussions à long terme des décisions prises.
Ces stratégies permettent d’évaluer la performance non seulement en termes de succès immédiats, mais aussi de capacité à développer des relations interpersonnelles solides et une collaboration efficace au sein des équipes et de l’organisation dans son ensemble.