L’étude, qui a interrogé 809 jeunes Britanniques âgés de 16 à 24 ans, révèle que la majorité d’entre eux sont confrontés à des contenus racistes au moins une fois par semaine.
Parmi eux, 95% ont rapporté avoir rencontré des contenus violents ou abusifs en ligne, tandis que 16% affirment être exposés à de tels contenus quotidiennement.
Ce flux constant de haine raciale n’est pas sans conséquences, car plus de la moitié des jeunes interrogés déclarent se sentir moins en sécurité, et 42% évoquent un impact négatif sur leur santé mentale.
L’étude a également révélé que 18% des participants ont ressenti des effets sur leurs amitiés en dehors de leur groupe ethnique, exacerbant ainsi l’isolement social et les tensions intercommunautaires.Le sentiment d’impuissance face à ces expériences en ligne est palpable.
Bien que 39% des victimes aient signalé les abus aux plateformes de médias sociaux, la majorité a reçu des réponses insatisfaisantes ou aucune réponse du tout.
Face à cette réalité, beaucoup de jeunes choisissent de se désengager ou de limiter leur présence sur ces plateformes.
Ce retrait, cependant, prive les jeunes de la possibilité d’interagir socialement dans un monde de plus en plus numérique.
Lors du lancement du rapport, un chercheur a souligné que les jeunes perçoivent les réseaux sociaux comme des espaces où le racisme prospère sans contrôle, marqués par des débats polarisés et des informations trompeuses.
Il a été expressément recommandé que les plateformes de médias sociaux revisitent leur manière de traiter les signalements et de communiquer avec les utilisateurs pour créer des environnements plus sûrs et inclusifs.
Cette étude, première du genre au Royaume-Uni, souligne l’urgence de répondre efficacement à ces dangers, pour que les espaces en ligne deviennent des lieux d’échange et de respect mutuel plutôt que de conflit et d’exclusion.