Les chercheurs, le Dr Alex Blower de l’Université des Arts de Bournemouth et le Dr Jon Rainford, membre du réseau Boys’ Impact, ont constaté que 40% des enseignants interrogés ne parviennent pas à consacrer du temps nécessaire pour discuter de ces questions avec les élèves masculins.
De plus, seulement 33% des enseignants se souviennent avoir engagé un dialogue sur la masculinité en classe.
Ces discussions sont souvent compliquées par la résistance des élèves à remettre en question leurs perceptions, influencées par des figures comme Andrew Tate, très suivi sur les réseaux sociaux et considéré par beaucoup comme un modèle de masculinité.Lors d’un groupe de discussion avec 15 enseignants, il a été noté que même lorsqu’ils trouvent le temps de parler de sujet aussi sensible que la masculinité, les conversations peuvent être difficiles.
Un enseignant a relayé une expérience frustrante où il a dû faire appel à un collègue masculin pour gérer la discussion, car ses tentatives de dialogue étaient infructueuses.
Un autre professeur a évoqué les défis posés par les élèves qui idolâtrent des personnalités controversées, refusant souvent de reconnaître les composantes misogynes de leurs discours.
Malgré ces difficultés, certains enseignants ont réussi à mener des discussions enrichissantes et constructives sur des sujets tels que les agressions sexuelles, le féminisme et le consentement, ce qui a permis à des étudiants d’adopter différents points de vue et d’ouvrir un dialogue sain et respectueux.
Ces éléments soulignent l’importance cruciale de ces conversations pour aider les jeunes hommes à naviguer dans un monde où les influences négatives sont omniprésentes et souvent renforcées par des algorithmes.
Le Dr Blower a souligné lors de la conférence annuelle de la British Sociological Association que l’approche des enseignants envers de tels sujets joue un rôle déterminant dans la lutte contre les comportements misogynes et affecte profondément les relations entre les élèves et les enseignants.