Avec la génération Z et la génération Y formant désormais le principal groupe d’électeurs en Australie, obtenir leur soutien s’avère plus crucial que jamais.
Cette dynamique s’étend également aux plateformes de médias sociaux chinoises, comme WeChat et RedNote, qui sont devenues des vecteurs essentiels d’information pour des milliers d’Australiens, souvent en tant que sources principales de nouvelles.L’équipe de recherche dédiée à l’analyse des activités politiques sur ces plateformes a observé une tendance croissante : de nombreux politiciens australiens utilisent WeChat pour diffuser leurs messages électoraux, mais cela se déroule dans un cadre réglementaire bien différent de celui des plateformes occidentales.
Entre octobre 2024 et avril 2025, notre étude a révélé 319 publicités du Parti libéral, 68 du Parti travailliste, ainsi que 258 annonces de candidats indépendants sur WeChat.
Plus de 20 politiciens ont également utilisé RedNote pour promouvoir leurs campagnes.
Cependant, ces efforts se heurtent à des restrictions, car la visibilité des communications politiques est souvent masquée ou totalement interdite sur ces applications.
Pour contourner ces limitations, les candidats se tournent vers des influenceurs et d’autres intermédiaires, brouillant ainsi la ligne entre publicité politique légale et campagnes non déclarées.Les pratiques de communication sur WeChat, par exemple, manquent de la transparence attendue dans d’autres contextes.
Malgré les référentiels publics maintenus par des plateformes comme Facebook, WeChat ne permet pas un suivi similaire.
Les publicités politiques sont intégrées dans des contenus sponsorisés ou sous forme de courtes vidéos distribuées via ses canaux.
Ce manque de réglementation adéquate soulève des inquiétudes sur la transparence des dépenses électorales, rendant difficile la traçabilité des investissements politiques.
Les candidats, notamment ceux d’origine chinoise, exploitent également des symboles culturels pour établir des liens avec la communauté, tout en lançant des campagnes publiques qui se déroulent en partie dans des espaces semi-privés.
Cette approche illustre comment des règles de divulgation sont parfois contournées, ajoutant une couche d’opacité aux pratiques politiques en ligne.