Cet événement marque une étape significative, étant à la fois la première confirmation de leur présence dans la région nord-est de l’agence et la deuxième occurrence de leur détection à l’est de la ligne continentale dans le Colorado.
Les premières observations de ces écrevisses ont été faites le 7 avril dernier dans la rivière West Fork Thompson, rapportées par un utilisateur de l’application Inaturalist, dédiée à l’identification des espèces.
Par la suite, une équipe de Colorado Parks and Wildlife a pu valider cette découverte à l’aide de tests génétiques.
Originaire du bassin de la rivière Ohio, l’écrevisse rouillée pose un réel défi pour les gestionnaires de la faune, en raison de son agressivité accrue face aux espèces d’écrevisses indigènes.
Ce caractère envahissant fait d’elle un prédateur redoutable, qui accapare les ressources et la nourriture, perturbant ainsi l’écosystème local.
Depuis 2009, cette espèce a été confirmée dans plusieurs voies navigables de l’État, la dernière en date étant le lac Granby, identifié en août 2023.
Les spécialistes estiment que ces écrevisses ont été introduites par des pêcheurs utilisant des appâts inappropriés.
Robert Walters, directeur du programme des espèces envahissantes de CPW, souligne que leur voracité impacte non seulement la végétation essentielle à l’habitat aquatique, mais qu’elles ne représentent pas une source alimentaire adéquate pour les poissons sportifs.
L’écrevisse rouillée, reconnaissable à ses anneaux noirs près des griffes et à ses plaques rouillées le long de l’abdomen, peut atteindre une taille impressionnante de cinq pouces.
Les équipes de la faune du Colorado s’activent donc à réaliser des études supplémentaires dans la rivière Little Thompson pour évaluer l’étendue de cette population invasive, afin de préserver l’équilibre fragile de l’écosystème aquatique local.