Crédit : Domaine public UNSPLASH / CC0
Une récente étude menée par l’Université d’East Anglia (UEA) met en lumière l’importance de la reconnaissance entre collègues pour aider les employés à mieux gérer les situations difficiles au travail.
Selon cette recherche, le sentiment de « bizarrerie » – une réaction émotionnelle face à des injustices perçues dans l’environnement professionnel – se manifeste particulièrement les jours où les employés se voient confier des tâches jugées irrationnelles ou excessives.
Cette perception négative peut avoir des répercussions non seulement sur leur performance au travail, mais également sur leur vie personnelle, augmentant leur tendance à ruminer sur les expériences négatives, ce qui complique leur capacité à se détacher du stress professionnel.
L’étude révèle également que ce phénomène est plus courant lorsque les employés estiment ne pas recevoir suffisamment d’appréciation de leurs collègues, ce qui peut aggraver leur état émotionnel.Les résultats de cette recherche, publiée dans la revue *Work & Stress*, soulignent le rôle essentiel que joue la reconnaissance au travail pour atténuer le stress associé à des tâches perçues comme déraisonnables.
Les chercheurs, dont certains proviennent également de l’Université de Chypre et de l’Université d’Aristote à Thessalonique, en Grèce, insistent sur l’importance de cultiver une culture de l’appréciation parmi collègues.
Cela peut non seulement contribuer à la résilience des employés face aux défis, mais aussi aider les entreprises à consolider un environnement de travail plus sain.
Le professeur George Michaelides, co-auteur de l’étude, explique que l’attribution de tâches déraisonnables peut compromettre le sentiment d’équité des employés, nuisant ainsi à leur bien-être.
En parallèle, le Dr Evie Michailidis, auteur principal, souligne que l’appréciation devient un rempart contre les effets délétères des demandes excessives, facilitant la capacité des employés à se déconnecter et se ressourcer après leur journée de travail.
Cette étude démontre ainsi la dynamique complexe entre les tâches, les perceptions d’injustice et l’impact général sur la qualité de vie des employés.Pour mener cette étude, l’équipe a collecté des données auprès de 71 employés issus de divers secteurs, principalement dans la comptabilité et la finance, par le biais d’enquêtes quotidiennes sur une période de cinq jours.
Ces enquêtes ont permis de suivre différents indicateurs, tels que la perception d’aigreur liée à des tâches illégitimes, le niveau d’appréciation ressenti et la réflexion sur le travail durant le temps libre.
Les résultats obtenus offrent des perspectives intéressantes sur la manière dont des tâches jugées inutiles ou déraisonnables peuvent influencer l’état d’esprit au travail.
En conclusion, la recherche met en évidence le lien crucial existant entre la reconnaissance, l’équité perçue et le bien-être émotionnel des employés, ouvrant la voie à de futures initiatives visant à améliorer les conditions de travail au sein des organisations.