Découverte d’Anciens Cimetières sur la Péninsule de Tanger
Récemment, une équipe d’archéologues issus de l’Université de Barcelone, de l’Université de Castilla-La Mancha en Espagne, et de l’Institut national d’archéologie et de patrimoine du Maroc a annoncé une découverte significative sur la péninsule de Tanger.
Ce trio de chercheurs, composé de Hamza Benattia, Jorge Ongubia-Pintado et Youssef Bokbot, a mis au jour trois anciens cimetières, dont l’un contenait des restes d’un enterrement en pierre datant d’environ 4 000 ans.
Leur étude, parue dans la revue African Archaeological Review, révèle que cette région, située au nord-ouest du Maroc et à proximité du détroit de Gibraltar, reste largement inexplorée, malgré son importance dans l’archéologie méditerranéenne.L’objectif de cette recherche était d’explorer des sites pouvant fournir des indices sur l’occupation humaine entre 500 avant J.-C. et 3000 avant J.
-C.
À travers des fouilles approfondies, l’équipe a découvert des preuves d’inhumations dans des structures appelées CIST, qui consistaient à creuser des trous dans la roche, y placer un corps et le recouvrir d’une pierre.
Cette méthode d’enterrement nécessite un effort considérable, compte tenu des outils limités de l’époque.
En appliquant la datation au radiocarbone sur des restes retrouvés dans l’un des cimetières, les chercheurs ont établi qu’une des sépultures datait d’environ 2000 avant J.-C., marquant ainsi une première pour ce type d’analyse dans la région de l’Afrique du Nord-Ouest.Outre les cimetières, l’équipe a également découvert plusieurs abris rocheux ornés d’art rupestre qui présente des similitudes avec des styles retrouvés dans le Sahara.
De plus, ils ont trouvé des pierres debout, mesurant jusqu’à 2,5 mètres, qui étaient probablement utilisées par des communautés anciennes pour délimiter des territoires.
Ces découvertes témoignent non seulement de l’existence de pratiques funéraires sophistiquées, mais également du riche patrimoine culturel et historique de la péninsule de Tanger, une région qui mérite d’être davantage explorée et étudiée.Pour en savoir plus sur ces découvertes, vous pouvez consulter l’article de Hamza Benattia et ses collègues, traitant des cimetières et de l’art rupestre de la région dans une perspective plus large.