Les avancées dans l’informatique quantique : vers une meilleure correction d’erreurs
Dans le domaine de l’informatique quantique, la dimension de l’espace de Hilbert constitue un atout majeur.
L’extension de cet espace – qui représente le nombre d’états quantiques qu’un ordinateur quantique peut traiter – permet d’effectuer des opérations plus sophistiquées et est essentielle pour la mise en place de mécanismes de correction d’erreurs quantiques.
Comme ces mécanismes sont cruciaux pour préserver l’intégrité des informations quantiques face aux perturbations environnementales, la recherche d’approches innovantes pour les développer est d’une importance capitale.Une étude récemment publiée dans la revue Nature par une équipe de chercheurs de l’Université de Yale met en lumière une avancée significative dans ce domaine : la création de Qudits, qui sont des systèmes quantiques capables de porter des informations tout en existant dans plus de deux états.
En utilisant des Qutrits (systèmes à 3 niveaux) et des QuQuarts (systèmes à 4 niveaux), les scientifiques ont réussi à mettre en œuvre la première correction expérimentale d’erreurs quantiques en utilisant le code bosonique Gottesman-Kitaev-Preskill (GKP).
Ceci représente une avancée importante, car la majorité des travaux antérieurs en correction d’erreurs, axés sur les qubits, ne prenaient pas en compte le potentiel des Qudits.Les Qudits offrent des possibilités intéressantes pour le calcul quantique, notamment dans la construction de portes quantiques plus complexes et l’exécution d’algorithmes avancés.
Grâce à la manipulation de Qudits, il devient envisageable de simuler des systèmes quantiques complexes de manière plus efficace.
Les chercheurs ont consacré des années à développer des ordinateurs quantiques exploitant cette nouvelle approche à l’aide de différentes technologies comme les photons, les atomes et les circuits supraconducteurs.
Les résultats obtenus permettent d’envisager un futur prometteur dans la création de systèmes quantiques robustes et évolutifs, qui pourraient avoir des répercussions majeures dans des domaines tels que la cryptographie, la science des matériaux et la découverte de nouveaux médicaments.Vers une nouvelle ère de correction d’erreurs
Il est essentiel de noter que la fiabilité des systèmes quantiques repose beaucoup sur les mécanismes de correction d’erreurs.
Traditionnellement, ces efforts ont été centrés sur les qubits, laissant les Qudits relativement marginaux dans la recherche.
Cette étude offre une perspective nouvelle, ayant démontré la viabilité de la correction d’erreurs pour des systèmes Qutrits et QuQuarts, renforcée par l’utilisation d’algorithmes d’apprentissage de renforcement.
Ce type d’apprentissage améliore l’efficacité des corrections en optimisant la manière dont les erreurs sont traitées, tout en augmentant les capacités des souvenirs quantiques.Malgré le potentiel des Qudits, les chercheurs retrouvent un équilibre délicat à gérer : bien que l’augmentation des pertes de photons et la déphasing des états de GKP QuDIT puissent réduire la durée de vie des informations codées, elle présente également l’avantage d’accéder à des états quantiques plus avancés au sein d’un unique système.
Cette recherche pose ainsi les bases d’une ère nouvelle pour les ordinateurs quantiques, tout en ouvrant des possibilités d’optimisation inexplorées jusqu’à présent.
Les résultats encourageants obtenus dans ce cadre augurent d’importantes avancées dans l’avenir, transformant le paysage de l’informatique quantique tel que nous le connaissons.