Ces espèces, dont les fleurs ne s’ouvrent jamais, sont issues d’une lignée déjà caractérisée par une faible diversité génétique dans leur région d’origine.
Cette constatation apporte un nouvel éclairage sur les stratégies évolutives des plantes et renforce la théorie de Darwin, qui avait exprimé des réserves quant à la survivabilité des espèces totalement dépendantes de l’auto-fertilisation.
L’étude suggère que de telles stratégies peuvent augmenter le risque d’extinction, étant donné qu’une diversité génétique réduite peut limiter l’adaptabilité face à des enjeux environnementaux croissants.
Suetsugu Kenji, botaniste à l’Université de Kobe, a mis en évidence le scepticisme de Darwin à propos de l’auto-pollinisation, en révélant que ces orchidées représentent une occasion unique d’explorer ce phénomène.
Situées sur les îles du nord de Ryukyu, telles que Kuroshima, Takeshima et Yakushima, ces orchidées sont les seules au monde à se reproduire exclusivement par ce mécanisme.
L’équipe a mené des études génétiques approfondies, démontrant que l’homogénéité génétique entre les individus sur ces îles est si prononcée qu’elle prouve leur auto-pollinisation.
Leurs recherches posent aussi des questions préoccupantes sur la viabilité à long terme de ces espèces, étant donné qu’elles pourraient ne pas résister à des défis environnementaux tels que la fragmentation de l’habitat ou le changement climatique.
Ainsi, bien que Suetsugu et son équipe soient fiers de leurs résultats, qui enrichissent notre compréhension des dynamiques évolutives, ces tristement célèbres orchidées pourraient se trouver dans une situation précaire.
Darwin avait raison d’être prudent envers l’auto-fertilisation, et les découvertes de l’Université de Kobe signalent les dangers potentiels de cette stratégie pour les espèces en question.