Ces attaques, comme l’ont révélé les résultats électoraux récents en Grande-Bretagne et ailleurs en Occident, semblent redéfinir le paysage politique, avec un afflux de voix qui minimisent l’urgence de la crise écologique.
Pourtant, cette mouvance, bien que bruyante et affirmée, repose sur des bases fragiles : ses arguments sont souvent imprécis et s’opposent à des réalités tangibles que vivent de nombreuses personnes au quotidien.
Prenons l’exemple de Donald Trump, ancien président des États-Unis, qui a abrogé de nombreuses protections environnementales et qui continue de réduire le soutien à la recherche sur le climat.
Lors d’un rassemblement dans le Wisconsin, il s’est néanmoins présenté comme un défenseur de l’environnement, clamant vouloir « un air et une eau vraiment propres ».
Ce décalage illustre bien la contradiction inhérente à l’anti-environnementalisme, qui s’éloigne des principes conservateurs traditionnels, historiquement attachés à la préservation et à la conservation.
En effet, malgré l’essor de mouvements populistes qui se distancient de cette tradition, un fort soutien populaire pour la protection de l’environnement persiste, avec des sondages indiquant que 80 % de la population britannique s’inquiète du changement climatique.
L’éloignement entre la rhétorique anti-environnementale et la réalité perçue est également alimenté par un mélange de ressentiment envers les initiatives nécessitant des changements de mode de vie, et une attitude ambivalente envers la nature elle-même.
Même ceux qui se montrent critiques envers l’activisme environnemental, comme Trump, semblent témoigner d’un lien inexorable avec des valeurs de conservation, soulignant une ironie manifeste.
Dans une analyse sur l’anti-environnementalisme, des chercheurs soulignent comment des politiciens parviennent à persuader une partie des électeurs que la protection de l’environnement serait en opposition à leurs intérêts économiques.
Néanmoins, ce genre de dichotomie est de plus en plus contesté par une prise de conscience grandissante des dommages environnementaux tangibles, non seulement dans les régions industrialisées, mais également dans des pays d’Asie et d’Afrique où les impacts du changement climatique sont déjà très pressants et nécessitent des réponses urgentes et concrètes.