Les Émirats arabes unis viennent de battre le record de chaleur pour le mois de mai pour la seconde journée consécutive, enregistrant une température de 51,6 degrés Celsius samedi dernier, un chiffre à seulement 0,4 degré du record absolu de chaleur pour la région.
Le National Center of Meteorology a précisé que ce pic a été mesuré à Sweihan, à Al Ain, au cours de l’après-midi, illustrant l’intensité des vagues de chaleur qui frappent le pays.
Ce phénomène est particulièrement préoccupant, car il s’inscrit dans un contexte de préoccupation croissante concernant les effets du changement climatique dans cette région désertique, déjà classée parmi les plus chaudes du globe.
Auparavant, le record de chaleur jamais documenté dans les Émirats était de 52 degrés Celsius, atteint en 2010 sur l’île d’Al Yasat, à Abu Dhabi.
La montée des températures à Sweihan, qui se situe à environ 97 km à l’ouest d’Abu Dhabi, a également dépassé l’ancienne marque de 50,2 degrés enregistrée en mai 2009, signalant un changement constant dans le climat local.
Les conditions difficiles incitent même les automobilistes à se plaindre de la difficulté de leurs climatiseurs, qui peinent à faire face à cette chaleur écrasante.
Malgré ces défis, Dubaï continue de vivre, où les habitants, certains munis de parasols, errent dans les rues, tandis que les vendeurs d’eau et de jus locaux profitent d’une clientèle en hausse.
L’augmentation des jours de chaleur extrême est un phénomène documenté par de nombreux scientifiques, qui associent ces vagues de chaleur à des signes évidents du réchauffement climatique.
Au cours des trois dernières décennies, le nombre de jours très chauds dans le monde a presque doublé.
Les travailleurs, notamment ceux en extérieur, sont particulièrement vulnérables, avec 83,6 % d’entre eux exposés à des niveaux de chaleur préjudiciables, selon un rapport de l’Organisation internationale du travail.
En juin dernier, cette menace s’est manifestée tragiquement, lorsque plus de 1 300 pèlerins ont trouvé la mort lors du Hajj à la Mecque, en raison d’une exposition prolongée à des températures dangereuses.
Une étude de Greenpeace a également révélé que le Moyen-Orient est en proie à des risques croissants de pénurie d’eau et de denrées alimentaires, amplifiés par des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes.
La région se réchauffe presque deux fois plus vite que la moyenne mondiale, laissant ses ressources alimentaires et hydriques extrêmement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique.