Cette citée médiévale, autrefois un vibrant centre commercial et religieux, est aujourd’hui en péril, progressivement engloutie par les sables du désert mauritanien.
Sidi Mohamed Lemine Sidiya, fervent défenseur de son histoire, observe la ville depuis son toit, soulignant la beauté et l’importance de cet héritage qu’il qualifie de « rivage de l’éternité ».
Les ruelles d’Oualata, ornées de portes en bois d’acacia décorées de motifs traditionnels, abritent encore des manuscrits précieux, témoins d’une richesse culturelle transmise au fil des générations à travers des bibliothèques familiales.
Malheureusement, la ville subit de plein fouet les effets dévastateurs du changement climatique.
La désertification qui touche environ 80% de la Mauritanie a mené à l’abandon progressif des ses habitations historiques.
En raison des pluies torrentielles, de nombreuses maisons se sont effondrées, et des voix comme celles de Khady, dont la maison familiale est en ruines, témoignent de la douleur de cette dégradation.
Avec la fuite des habitants à la recherche de meilleures opportunités, la ville se vide progressivement, laissant derrière elle des souvenirs de sa grandeur passée.
Ce déclin démographique aggrave la situation, rendant encore plus difficile l’entretien des bâtiments et la préservation des manuscrits, qui, malgré leur importance, souffrent d’un manque de ressources pour leur conservation.
Des initiatives existent pour revitaliser Oualata et ses semblables, notamment à travers un festival annuel, mais les défis restent colossaux et nécessitent une attention urgente pour préserver ce patrimoine inestimable.