Alors que la nouvelle fusée d’ULA devait initialement débuter ses opérations en 2020, divers obstacles, notamment des problèmes liés à la pandémie de Covid-19 et des difficultés d’approvisionnement avec Blue Origin, ont retardé son développement de près de quatre ans.
En conséquence, deux missions GPS qui étaient à l’origine attribuées à ULA ont été transférées à SpaceX, illustrant la nécessité pour le ministère de la Défense d’avoir accès à des technologies GPS plus performantes et moins vulnérables aux interférences.
Le lancement de la mission GPS III-7, qui se fera par Falcon 9, marque donc la deuxième occurrence d’un transfert de mission vers SpaceX, soulignant ainsi les conséquences des retards d’ULA dans le cadre du contrat de phase 2 du programme de sécurité spatiale nationale.
Parallèlement, ULA a réussi à réaliser un unique lancement de ses missions planifiées, mais cela a nécessité l’utilisation d’une des dernières fusées Atlas V disponibles plutôt que de sa fusée Vulcan, qui n’est pas encore opérationnelle.
Ce contexte a gravement réduit la part d’ULA dans les contrats futurs, avec SpaceX obtenant 52 % des missions prévues dans le cadre de la phase 3 du programme de sécurité spatiale.
En plus de la concurrence croissante de SpaceX, ULA fait face à des défis internes en matière de gestion et de conception, provoquant une perte de confiance au sein du gouvernement, qui exige des fournisseurs une meilleure réactivité et fiabilité.
Dans les mois à venir, ULA devra mettre la pédale douce sur ses retards et retrouver un rythme de lancement soutenu pour préserver sa position face à un marché compétitif et en évolution rapide.