Cette image rappelle la nécessité pour les scientifiques de surveiller de près les volcans, notamment lorsqu’ils commencent à montrer des signes de réveil.
En général, les chercheurs remarquent des indicateurs typiques comme la déformation du sol et l’augmentation de l’activité sismique, signes que des chambres souterraines se remplissent de magma et de gaz.
Cependant, certains volcans, qualifiés de « furtifs », ne révèlent pas de symptômes d’éruption évidents, rendant leur évaluation et la protection des populations environnantes plus complexes.
Des scientifiques étudiant le volcan Veniaminof en Alaska ont récemment élaboré un modèle qui pourrait aider à comprendre et à prédire ces éruptions inattendues.
Selon le Dr Yuyu Li de l’Université de l’Illinois, ce type de volcan représentait un danger accru pour les communautés proches, car peu de précursseurs se manifestent avant une éruption.
Des volcans comme Popocatépetl et Merapi sont emblématiques de ce risque, en raison de leur proximité avec des zones densément peuplées et des important corridors aériens.
L’étude de Veniaminof met en lumière des conditions internes spécifiques, telles qu’un faible approvisionnement en magma ou une roche d’accueil chaude, qui peuvent favoriser des éruptions furtives.
En analysant des données collectées pendant trois saisons d’été précédant une éruption en 2018, les chercheurs ont révélé que des caractéristiques précises dans le comportement du volcan, telles que la taille de la chambre de magma ou le flux de ce dernier, peuvent influencer la survenue d’éruptions sans préavis.
Leur modèle suggère que des éruptions furtives ne se produisent que lorsque des conditions très spécifiques sont réunies, augmentant ainsi le défi pour la détection préventive et la minimisation des impacts sur les communautés environnantes.
Pour remédier à ces imprévus, les chercheurs préconisent l’adoption de technologies de pointe pour améliorer la surveillance volcanique, telles que le forage et la détection par fibre optique, ainsi que des méthodes innovantes comme l’analyse des émissions infrarouges et des gaz.
En intégrant ces outils modernes avec des données en temps réel, les scientifiques espèrent améliorer leur capacité à prédire et à réagir aux éruptions tumultueuses.
Ceci pourrait permettre un meilleur suivi de ces volcans souvent silencieux, conduisant ainsi à des stratégies de réponse plus efficaces pour assurer la sécurité des populations proches.