Une étude récente a révélé que les restes de deux chiots découverts près de Tumat, en Sibérie, datant de plus de 14 000 ans, sont très probablement des loups et non des ancêtres des chiens domestiques, comme cela avait été préalablement supposé.
Grâce à une analyse génétique approfondie, les chercheurs ont confirmé que ces chiots, de sexe féminin et âgés d’environ deux mois, suivaient un régime alimentaire varié, incluant à la fois de la viande et des végétaux.
Ce qui a particulièrement surpris l’équipe de recherche, c’est la découverte de signes indiquant qu’ils avaient consommé du rhinocéros laineux, un animal significativement plus grand que les proies habituelles des loups modernes.Ces chiots, appelés les « chiots tumat », ont été retrouvés dans des conditions remarquablement bien préservées, notamment au sein d’une couche de gel dans le sol, en compagnie d’os de mammouths qui avaient manifestement subi des interventions humaines.
Cette découverte a soulevé des questions sur l’interaction potentielle entre ces chiots et les humains de l’époque, suggérant que des liens auraient pu exister, semblables à ceux entre les chiens et leurs maîtres aujourd’hui.
Toutefois, malgré d’autres théories, aucune preuve formelle n’indique que ces chiots aient été domestiqués ou aient fait partie d’une classification précoce de chiens.
L’absence de blessures suggère qu’ils se trouvaient dans une tanière avant d’être piégés par un glissement de terrain, conduisant à leur mort.L’étude, qui réunit des chercheurs de plusieurs pays, a été publiée dans la revue Quaternary Research.
Elle a apporté des éclaircissements sur le mode de vie de ces loups préhistoriques, révélant des indices sur leur régime alimentaire au moyen de l’examen de restes fossilisés trouvés dans leurs estomacs.
L’importance de ces découvertes réside non seulement dans la compréhension des comportements alimentaires des loups anciens, mais aussi dans le questionnement des origines de l’élevage canin.
Ainsi, les découvertes contribuent à redéfinir notre compréhension de l’évolution des chiens domestiques, indiquant que les caractéristiques de ces chiots ne sont pas forcément le reflet d’adaptations propres aux chiens modernes.En conclusion, bien que la déception soit palpable parmi certains chercheurs qui espéraient établir un lien direct entre ces chiots et les ancêtres des chiens, cette étude ouvre de nouvelles voies pour explorer la vie des loups au Pléistocène et la manière dont ces espèces se sont adaptées à leur environnement.
L’hypothèse que la couleur de leur fourrure noire pourrait établir un lien avec les chiens domestiques est désormais remise en question, ce qui souligne la nécessité d’approfondir nos connaissances sur les transitions évolutives au sein des espèces canines.