Au salon Vivatech de Paris, plusieurs startups ont présenté des innovations prometteuses pour préserver l’environnement marin.
Des solutions telles que l’exploitation des courants océaniques pour optimiser la consommation énergétique des navires, ou encore l’utilisation de l’intelligence artificielle et de capteurs pour suivre les baleines, illustrent les efforts déployés pour allier efficacité économique et durabilité écologique.
Ces avancées technologiques reposent sur des systèmes d’intelligence artificielle qui analysent de vastes ensembles de données.
Les entrepreneurs, comme Emily Charry Tissier, biologiste et fondatrice de Whale Seeker, insistent sur l’importance d’utiliser ces outils pour gérer la complexité des écosystèmes marins.
M.
Charry Tissier souligne que c’est essentiel pour naviguer dans un monde où les variables naturelles sont nombreuses.
Alexandre Stegner, océanographe, évoque également un modèle d’IA capable de prévoir les courants océaniques, offrant ainsi aux capitaines de navire des moyens de réduire leur consommation de carburant et leurs émissions de carbone.
Cependant, le développement de ces technologies doit être abordé avec prudence.
Andre Abreu, responsable des affaires internationales à la Fondation Tara Ocean, avertit que l’innovation ne doit pas être utilisée comme un prétexte pour intensifier la pêche.
De même, des startups comme Oceaneyes, spécialisée dans la prédiction des conditions maritimes, cherchent à accroître l’efficacité des opérations de pêche tout en respectant les régulations.
Leur priorité est de s’assurer que l’utilisation des ressources marines demeure durable.
La question cruciale qui émerge de ces discussions est celle de l’éthique derrière l’application de ces technologies.
Emily Charry Tissier plaide pour une responsabilité intrinsèque du secteur.
Alors que la technologie évolue à un rythme sans précédent, elle souhaite que les entreprises prennent conscience de leurs responsabilités.
Face à la nécessité de financement, notamment de la part de grandes entreprises, il existe un risque que des considérations financières supplantent des principes de durabilité.
Les experts s’accordent à dire qu’il est urgent d’établir des régulations robustes pour garantir que les avancées technologiques servent réellement à protéger les écosystèmes marins plutôt qu’à les exploiter davantage.