Article de Conrad Pilditch et autres
Crédit : Domaine public UNSPLASH / CC0
Au cours des deux dernières semaines, Nice, en France, a accueilli des discussions cruciales sur la science et la politique des océans, devenant ainsi un lieu central pour les débats sur l’avenir de nos mers.
Le One Ocean Science Congress a conclu sur un appel urgent à agir face à la détérioration des océans.
Cette semaine, la conférence des Nations Unies a mis en avant la nécessité accablante de protéger la biodiversité marine, de favoriser des pêcheries durables et d’implémenter des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre.Le message émanant de ces événements est sans équivoque.
Avec l’échéance de 2030 qui approche pour le développement durable des océans, il est impératif de réaliser des avancées substantielles.
La communauté scientifique, réunie en nombre record, a souligné le rôle et les responsabilités de chaque nation, notamment la Nouvelle-Zélande, pour atteindre ces objectifs mondiaux.
En effet, alors que les changements climatiques provoquent un réchauffement et une acidification des océans, les populations dépendent de ces écosystèmes pour leur survie.Sur le plan juridique, la Nouvelle-Zélande possède des obligations internationales pour assurer la santé de ses mers.
Un avis du Tribunal international sur le droit de la mer a affirmé que tous les États, y compris la Nouvelle-Zélande, doivent atténuer les impacts du changement climatique sur les environnements marins et adopter une gestion écosystémique.
Les tribunaux néo-zélandais ont également reconnu l’importance d’une approche préventive et scientifique pour la gestion des ressources marines, prenant en compte les savoirs traditionnels maoris.
En cas de non-respect de ces engagements, la Nouvelle-Zélande pourrait faire face à des conséquences juridiques significatives, tant sur le plan financier que réputationnel.Cependant, malgré des engagements pris en 2022 pour protéger 30 % de ses zones marines d’ici à 2030, seulement 0,4 % des eaux néo-zélandaises sont intégralement préservées.
L’ancienne Première ministre a critiqué ce manque d’action, surtout en ce qui concerne l’interdiction du chalutage au fond.
De plus, bien que la Nouvelle-Zélande ait signé un traité crucial pour la protection des océans, la ratification reste en attente.
Pendant ce temps, des changements de cap en matière de politique environnementale soulèvent des inquiétudes quant à l’orientation future de la gestion marine.Pourtant, il est essentiel de rappeler que la protection des océans ne peut se faire sans une implication sérieuse des peuples autochtones.
L’intégration de leurs savoirs et de leurs droits est cruciale pour une véritable transformation des politiques maritimes.
En Nouvelle-Zélande, une expertise transdisciplinaire et autochtone existe déjà pour influencer positivement les décisions politiques.
C’est une occasion unique de conduire des changements significatifs, d’inverser la tendance de la dégradation des océans et de prendre un leadership inspirant à l’échelle mondiale dans la protection de ces précieuses ressources marines.