Cette période, marquée par le refroidissement de l’hémisphère nord et l’établissement des glaces permanentes au Groenland, a longtemps été perçue comme un temps d’assèchement pour cette région.
Les nouvelles découvertes, publiées dans la revue Science Advances, remettent en question l’idée que l’Afrique du Nord aurait subi un dessèchement majeur à cette époque, coïncidant avec l’apparition des premiers représentants du genre Homo dans le registre fossile.
Au lieu de cela, l’étude suggère que les schémas de précipitations estivales sont restés relativement constants, même en dépit des changements climatiques importants survenant à l’échelle mondiale, offrant ainsi une perspective différente sur les conditions environnementales susceptibles d’avoir influencé l’évolution humaine.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont utilisé une méthode novatrice en examinant des cires de feuilles produites par la végétation terrestre, qui offrent un indice direct des niveaux de précipitations au fil du temps.
Contrairement aux précédentes études, qui s’appuyaient sur des dépôts de poussière trouvés dans des sédiments océaniques, les cires des feuilles fournissent un reflet plus précis des précipitations, car elles conservent la signature isotopique de l’eau absorbée par les plantes.
Leur analyse a révélé qu’aucune tendance significative de dessèchement n’était observable pendant la transition entre les époques pliocène et pléistocène, ce qui remet en question l’interprétation antérieure des données.
De plus, l’étude soulève des questions nouvelles et fascinantes concernant l’évolution humaine et les dynamiques climatiques en Afrique, incitant à de futures recherches pour mieux comprendre les cycles d’humidité, les changements environnementaux et leur impact sur nos ancêtres.
Ces résultats pourraient également éclaircir les prévisions concernant les précipitations dans une région déjà soumise à des stress hydriques, marquant ainsi un tournant dans notre compréhension des interactions entre climat, environnement et évolution.