En scrutant les performances des 250 meilleurs joueurs mondiaux de 2013 à 2023, cette étude pionnière a démontré que les pauses permettent non seulement aux joueurs de se réinitialiser, mais perturbent également le rythme de leur adversaire.
En fait, 71 % des pauses relevées par le Dr Blything ont eu lieu après que le joueur a perdu le set précédent, et les résultats montrent que 47 % des joueurs qui prennent une pause de salle de bain parviennent à récupérer le set suivant, contre seulement 33 % dans des conditions normales.
À la suite de cette étude, les joueurs participant aux championnats de Wimbledon vont sans doute prêter une attention particulière aux comportements de leurs concurrents en matière de pauses.
L’Association of Tennis Professionals (ATP) a déjà imposé des règles pour limiter la durée des pauses à trois minutes et en restreindre la fréquence, en réponse aux préoccupations croissantes concernant leur usage stratégique, qui pourrait être considéré comme un abus de règles sur le court.
Le Dr Blything a précisé que cette recherche éclaire les discussions autour de la formalisation des règles du jeu, en fournissant des données concrètes pour analyser l’impact psychologique des délais d’attente sur la performance.
Cette étude suggère qu’une pause bien chronométrée permet au joueur de se recentrer mentalement tout en sapant le momentum de son adversaire.
En perturbant les flux de jeu établis, la pause peut rendre plus difficile pour un joueur en confiance de maintenir son niveau de performance.
Les implications de cette recherche pourraient également s’étendre à d’autres sports où de courtes pauses ou interruptions pourraient jouer un rôle stratégique, comme le snooker ou d’autres compétitions de raquette.
Ces résultats invitent à reconsidérer non seulement la manière dont les pauses sont perçues dans le monde du tennis, mais aussi dans le cadre de la planification stratégique générique dans le sport.