En utilisant un modèle mondial de l’océan, ils ont déterminé que les effets à court et à long terme de cette eau sur les scénarios climatiques sont négligeables.
Cette recherche est d’une importance capitale, surtout après l’accident de 2011, lorsque l’eau a été pompée pour refroidir les réacteurs de la centrale.
Le traitement de cette eau a été réalisé à l’aide d’un système de purification avancé, connu sous le nom de Système de traitement liquide avancé (ALPS), qui est capable d’éliminer la plupart des matières radioactives, à l’exception du tritium, un radionucléide réputé pour sa difficulté d’élimination en raison de sa demi-vie de 12,32 ans.
Avec la limite de stockage de l’eau traitée atteinte, le gouvernement japonais a pris la décision en 2021 de relâcher graduellement cette eau dans l’océan via un tunnel d’un kilomètre, un processus qui a débuté en août 2023 et devrait se poursuivre jusqu’en 2050.
Les résultats de la modélisation montrent que l’augmentation prévue de la concentration de tritium dans l’océan Pacifique sera d’à peine 0,1% ou moins par rapport à la concentration de fond naturelle, qui se situe entre 0,03 et 0,2 becquerels par litre.
Ce niveau est bien en dessous des limites de détection et de la norme de sécurité internationale établie par l’Organisation mondiale de la santé, qui est de 10 000 becquerels par litre.
En outre, la surveillance continue des concentrations de tritium dans l’eau de mer est conforme aux prévisions, attestant de la précision des modèles utilisés.
Cette étude, publiée dans le Bulletin de la pollution marine, représente une avancée significative dans la compréhension des impacts potentiels de l’eau traitée sur les écosystèmes marins.
Selon Maxym Gusyev, un chercheur de l’Institut de radioactivité environnementale, ces simulations montrent que le tritium libéré par cette décharge aurait un effet négligeable, tant à court qu’à long terme.
Les implications de cette recherche ne se limitent pas à Fukushima, car elles pourraient aider à modéliser la dynamique du cycle de l’eau dans le cadre des changements climatiques globaux.
En comprenant mieux comment le tritium se déplace à travers l’eau, les chercheurs peuvent améliorer les modèles climatiques et mieux cerner les schémas de précipitations, ainsi que la circulation atmosphérique et océanique, offrant ainsi des perspectives sur les futures ressources hydriques.