Cependant, pour de nombreux Américains issus de groupes marginalisés, l’IA n’incarne pas cette promesse.
Au contraire, elle est perçue comme une menace.
Une étude récente menée par l’Université du Michigan met en lumière des attitudes résolument négatives envers l’IA parmi les minorités de genre, les femmes et les personnes en situation de handicap, notamment celles qui sont neurodivergentes ou souffrent de problèmes de santé mentale.
Ces résultats soulignent une fracture significative des opinions sur l’IA, révélant que certains groupes ressentent un malaise face à son omniprésence.
Les chercheurs, à travers une enquête portant sur 742 participants représentant la diversité des États-Unis, ont constaté que les individus non binaires et transgenres affichaient les critiques les plus sévères envers les systèmes d’intelligence artificielle.
Les femmes, quant à elles, sont moins enclines que les hommes à considérer l’IA de manière favorable.
De manière surprenante, les participants noirs ont exprimé une vision plus positive de l’IA par rapport à leurs homologues blancs, mettant en évidence une relation complexe entre les différentes identités et la technologie.
L’étude souligne les dangers réels suscités par l’IA, comme les logiciels de reconnaissance faciale qui ciblent les personnes trans et non binaires, ou les algorithmes de police qui aggravent les préjugés raciaux.
Ces expériences vécues génèrent méfiance et scepticisme à l’égard d’une technologie souvent présentée comme neutre.
À travers ces résultats, les auteurs de l’étude, dont le professeur Oliver Haimson, appellent les décideurs et les techniciens à réfléchir sur qui bénéficie réellement de ces innovations et à s’assurer que les voix marginalisées soient entendues dans les débats sur l’avenir de l’IA.