Cette étude révèle que le virus, particulièrement virulent, entraîne une mammite sévère et une réduction significative de la production laitière.
Ce déclin ne se limite pas à la période d’épidémie clinique, ce qui pose des défis considérables pour les producteurs laitiers.
Les chercheurs ont estimé que chaque vache affectée pourrait entraîner des pertes économiques allant jusqu’à 950 dollars, totalisant environ 737 500 dollars pour le troupeau étudié, sans inclure les pertes dues à la dynamique de troupeau ou à la reproduction.
Dans leur article, intitulé « Impact de l’infection à virus H5N1 de la grippe A », publié dans Nature Communications, les chercheurs ont observé que les vaches touchées par cette forme hautement pathogène de grippe aviaire présentent un risque nettement accru de mortalité et de retrait prématuré du troupeau.
Diego Diel, co-auteur de l’article et professeur de virologie, souligne le fait que la production laitière des vaches infectées reste réduite pendant une période prolongée, ce qui représente un fardeau financier énorme pour les agriculteurs.
Bien que la pasteurisation rende le lait sûr pour la consommation humaine, la baisse de production laitière reste préoccupante, surtout lorsqu’on considère les ramifications économiques pour l’industrie laitière, où environ 9,3 millions de vaches aux États-Unis pourraient être touchées.
Matthew MacLachlan, autre co-auteur et professeur adjoint, indique que les épidémies de grippe aviaire dans les troupeaux laitiers n’entraînent pas nécessairement une augmentation des prix pour les consommateurs, en raison de divers facteurs affectant le coût du lait.
Malgré l’existence de programmes de soutien gouvernementaux, ceux-ci ne compensent pas totalement les pertes économiques subies par les producteurs laitiers en comparaison avec l’aide proposée aux aviculteurs.
La situation actuelle, exacerbée par une épidémie qui a coûté 1,4 milliard de dollars à l’industrie avicole américaine en 2022, appelle à des mesures de biosécurité renforcées et à la recherche de vaccins pour mieux protéger les troupeaux.
Par ailleurs, des pratiques de désinfection, telles que le nettoyage des trayons, pourraient malgré tout favoriser la propagation du virus, nécessitant ainsi de nouvelles approches rédactionnelles face à cette maladie désormais considérée comme endémique.
Dans l’ensemble, cette étude souligne l’importance de poursuivre la recherche sur les impacts de la grippe aviaire H5N1 sur l’industrie laitière, alors que le virus continue d’évoluer.
Il est impératif que le secteur agricole soit préparé à ces défis afin de minimiser les pertes économiques et la souffrance animale associée à de telles épidémies.