Découverte Révolutionnaire des Ostéodermes chez les Goannas Australiens
Une récente étude a révélé une découverte étonnante sous les écailles des lézards emblématiques d’Australie, communément appelés Goannas (Varanus), qui pourrait transformer notre compréhension de leur biologie et de leur évolution.
Des scientifiques ont mis au jour une couche jusqu’alors négligée de structures osseuses cutanées, connues sous le nom d’ostéodermes.
Ces structures, traditionnellement associées à des reptiles comme les crocodiles ou à certains dinosaures, apparaissent désormais comme une caractéristique plus répandue dans le royaume des lézards qu’on ne l’avait soupçonné.
Cette découverte pourrait nous fournir des indices précieux sur la manière dont ces reptiles ont non seulement survécu, mais ont prospéré dans des environnements parmi les plus hostiles de la planète.Les résultats, publiés dans le Journal Zoologique de la Linnean Society, marquent une avancée significative, étant la première étude exhaustive sur les ostéodermes chez les lézards et les serpents.
Des chercheurs internationaux, provenant d’Australie, d’Europe et des États-Unis, ont utilisé des technologies avancées de micro-CT pour examiner près de 2 000 spécimens, notamment ceux de l’Institut de Recherche des Musées Victoria.
À leur grande surprise, ils ont découvert des ostéodermes dans 29 espèces de lézards de moniteur australo-papuan, une augmentation spectaculaire par rapport à la documentation antérieure, où leur présence n’était connue que dans quelques cas isolés.Ces ostéodermes semblent jouer plusieurs rôles importants, allant de la protection à la régulation thermique, en passant par le stockage de calcium durant la reproduction.
Cette recherche remet en question l’idée que ces structures étaient rares, révélant qu’elles sont en réalité présentes chez près de la moitié des espèces de lézards dans le monde, une hausse de 85% par rapport aux estimations antérieures.
Les résultats soulignent l’importance des collections muséologiques, qui permettent de mener des études sur des spécimens parfois vieux de plus d’un siècle, grâce à des techniques d’imagerie qui préservent l’intégrité de ces matériaux anciens.Dr.
Jane Melville, conservatrice principale des vertébrés terrestres, a souligné combien cette découverte remodèle notre compréhension de l’évolution des reptiles.
Elle suggère que la présence d’ostéodermes pourrait être une réponse adaptative aux défis environnementaux rencontrés par ces lézards en Australie.
En dépit de leur présence initialement documentée chez des espèces emblématiques comme le dragon de Komodo, l’étude soulève de nouvelles questions sur l’adaptation, la survie et la diversification des Goannas à travers le continent.
En somme, cette recherche représente un tournant dans notre interprétation de l’évolution des reptiles et ouvre la voie à de futures investigations sur la relation entre anatomie et survie au cours de millions d’années d’évolution.