Les chimistes de l’Université de Bâle ont réalisé une avancée significative en modifiant une enzyme naturelle pour qu’elle puisse catalyser une réaction chimique complexe avec une précision et une efficacité impressionnantes.
Cette recherche novatrice, publiée dans la revue Nature, promet d’ouvrir de nouvelles voies pour la synthèse de molécules compliquées, incluant des produits pharmaceutiques et des produits chimiques de spécialité, tout en respectant des normes environnementales plus strictes.
Les catalyseurs jouent un rôle clé dans la promotion de pratiques chimiques durables, permettant non seulement d’accélérer les réactions, mais également d’optimiser l’utilisation des ressources en réduisant les déchets et les coûts associés à la fabrication d’une variété de produits.L’innovation réside dans la combinaison de la chimie du transfert d’atomes d’hydrogène (MHAT) avec la catalyse enzymatique.
Les chercheurs ont réussi à utiliser une enzyme appelé hémoprotéine, omniprésente dans la nature, pour réaliser des transformations complexes.
Grâce à son architecture enzymatique raffinée, cette méthode permet d’obtenir des molécules avec une configuration chirale unique, nécessaire en pharmacologie, où les différentes configurations d’une molécule peuvent avoir des effets radicalement distincts sur la santé humaine.
Bien que cette spécificité présente un défi, en nécessitant potentiellement une adaptation de l’échafaudage enzymatique pour d’autres substrats, elle représente également une promesse d’efficacité accrue dans la production de composés chimiques précieux.
L’équipe cherche également à améliorer la durabilité de la formation d’hydrure métallique, soulignant ainsi leur engagement envers une chimie non seulement innovante, mais également éthique et durable.