Bien que la restauration des mangroves ait entraîné une augmentation significative de leur nombre en raison de conditions climatiques favorables et d’efforts de conservation, cette prolifération pourrait avoir des effets inattendus sur les huîtres.
Des études menées par Katherine Harris, diplômée de l’Université de Floride centrale (UCF), en collaboration avec le professeur Linda Walters, mettent en lumière les risques associés à cette cohabitation.
Selon leurs recherches, les mangroves, en acidifiant les sédiments environnants, pourraient provoquer la dissolution des coquilles d’huîtres, compromettant ainsi la santé des récifs.
Les résultats de l’étude révèlent que les populations de mangroves ont presque triplé dans les zones où vivent aussi des huîtres au cours des 20 à 30 dernières années, entraînant une acidification significative des sédiments.
Cette situation se traduit par une perte de masse des coquilles d’huîtres allant jusqu’à 40 % dans les zones fortement mangrovées, par rapport à des récifs d’huîtres sans mangroves, où la perte est seulement de 1 % sur la même période.
Les chercheurs soulignent qu’il est essentiel de trouver un équilibre entre ces deux habitats afin que chacun puisse prospérer sans nuire à l’autre.« Les mangroves n’attaquent pas les huîtres, elles profitent simplement de l’espace disponible », explique Walters, tout en appelant à une gestion proactive pour préserver la viabilité des récifs d’huîtres face à l’empiètement des mangroves.
Les implications de cette recherche sont claires : il devient crucial d’intégrer ces nouvelles données dans les stratégies de restauration côtière pour garantir la pérennité des écosystèmes marins de la Floride.