Cette augmentation anormale des algues, souvent due à des niveaux excessifs de nutriments tels que le nitrate et le phosphate présents dans les eaux usées, perturbe l’équilibre délicat entre les différentes espèces maritimes et végétales.
Une étude menée par des chercheurs de l’Université Penn State a examiné les concentrations de ces nutriments à proximité d’une installation de traitement des eaux usées à Marathon.
Les résultats soulignent l’importance de gérer les sources de pollution, en particulier l’azote, qui provient principalement du ruissellement agricole et des déchets humains, car son accumulation dans les eaux côtières favorise des proliférations d’algues nuisibles.
Dans le cadre de cette recherche, les scientifiques se sont concentrés sur l’injection d’eaux usées traitées dans le sous-sol, où des microbes devraient théoriquement décomposer le nitrate en azote gazeux ou en ammonium.
Cependant, leurs observations montrent que même si cette méthode permet une réduction des niveaux de nitrate et de phosphate, ceux-ci continuent de migrer vers les côtes, indiquant que tous les nutriments ne sont pas efficacement éliminés.
Les chercheurs ont trouvé que les niveaux de contaminants varient avec le temps, en raison de facteurs saisonniers et des interactions chimiques avec le substratum rocheux, ce qui suggère que des études supplémentaires sont nécessaires pour améliorer ces processus de filtration.
Malgré une certaine efficacité de l’injection peu profonde, les résultats indiquent que cette méthode de gestion des eaux usées pourrait nécessiter des ajustements pour minimiser son impact sur l’écosystème fragile des Florida Keys.
Ces constatations soulèvent des préoccupations quant aux pratiques de gestion des eaux usées dans d’autres régions côtières, car les écosystèmes marins déjà menacés par le changement climatique et d’autres formes de pollution pourraient subir des dommages supplémentaires si des solutions efficaces ne sont pas mises en place.
Les chercheurs plaident pour une reconsidération des techniques d’injection et suggèrent des ajustements chimiques à l’effluent, afin d’optimiser son traitement avant qu’il n’atteigne l’environnement marin.