En manipulant le génome du phage MS2, ils ont observé une large gamme de résultats concernant l’emballage viral.
Grâce à ces modifications, ils ont pu différencier les capsides correctement formées, représentées par des particules de couleur rouge et noire, des autres qui présentaient des anomalies dues aux erreurs de RNA.
Ce travail, publié dans les actes de la National Academy of Sciences, met en lumière la sophistication avec laquelle les virus assemblent leur ARN au sein de coquilles protéiques, appelées capsides.
Ces structures, semblables à des armures moléculaires, préservent le matériel génétique des virus des dommages et facilitent leur entrée dans les cellules hôtes.
Comprendre les mécanismes d’emballage des virus représente un enjeu crucial pour la recherche scientifique, notamment dans le développement de nouvelles thérapies géniques et d’antiviraux.
Avec une précision d’emballage dépassant les 99 % pour certains virus, cette étude ouvre la voie à la création de capsides synthétiques, qui pourraient potentiellement cibler les processus d’emballage viral et avoir des applications concrètes en médecine humaine, vétérinaire et en agriculture.
Le professeur Kristin Parent, qui dirige l’installation de cryo-microscopie électronique à l’Université d’État du Michigan, souligne que ces avancées pourraient avoir un impact significatif dans divers domaines de la santé.
Les chercheurs, sous la direction de Rees Garmann, se concentrent sur la dynamique moléculaire complexe qui régule la réplication, l’infection et l’évolution des virus, révélant ainsi un monde moléculaire riche et intrigant souvent invisible à l’œil nu.