En utilisant de puissantes enzymes digestives, ils décomposent non seulement les débris mais aussi les organites endommagés et les molécules superflues, tenant ainsi un rôle crucial dans le maintien de la santé cellulaire.
Au-delà de leur fonction de nettoyage, les lysosomes sont également impliqués dans des processus importants tels que l’autophagie, un mécanisme par lequel la cellule recycle ses propres composants en réponse à des conditions de stress ou des dommages.
Une dysfonction des lysosomes est liée à plusieurs maladies neurodégénératives graves, y compris les maladies d’Alzheimer, de Parkinson et de Huntington.
Comprendre le fonctionnement des lysosomes et leurs mécanismes de réparation pourrait donc ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour traiter ces conditions affligeantes.À cet égard, une étude récente, menée par le professeur Zhang Hong de l’Institut de biophysique de l’Académie chinoise des sciences et publiée le 9 avril dans le Journal of Cell Biology, apporte un éclairage nouveau sur le rôle de la protéine ATG-9 dans la réparation des lysosomes endommagés.
Cette protéine est déjà bien connue pour son implication dans le processus d’autophagie, notamment dans la formation d’autophagosomes, des structures qui captent et transportent vers les lysosomes les composants cellulaires altérés ou inutiles.
L’étude découvre que l’ATG-9 joue également un rôle crucial comme scramblase de phospholipides, aidant à réguler la répartition des lipides dans les membranes et impactant ainsi leur morphologie et leur fonction.
Les résultats montrent que, dans les organismes modèles comme C.elegans, une diminution de l’activité de scramblase de l’ATG-9 peut améliorer la réparation des lysosomes endommagés et leur fonctionnement, offrant une meilleure compréhension de la biologie lysosomale et suggérant des voies potentielles pour des interventions thérapeutiques.
Cette recherche souligne l’importance de la protéine ATG-9 non seulement dans la dynamique de l’autophagie mais aussi comme une cible thérapeutique potentiellement précieuse pour améliorer la gestion des maladies liées aux lysosomes.