Leur recherche, basée sur l’analyse de cartes de distribution mondiale et d’autres données concernant environ 1 500 espèces d’oiseaux, révèle des résultats étonnants qui remettent en question les suppositions antérieures sur la résilience climatique des oiseaux.
Par exemple, ils ont découvert que des espèces occupant de vastes zones géographiques, comme le waxwing bohémien, peuvent en réalité être adaptées à des climats extrêmement spécifiques et restreints.
Cela les rend potentiellement plus susceptibles aux perturbations climatiques malgré leur large répartition géographique.
Cette constatation souligne une réalité paradoxale : une grande aire de répartition ne garantit pas nécessairement une grande flexibilité climatique, et donc une survie face au changement climatique.De plus, l’étude révèle que les espèces ayant un cerveau plus gros, souvent associées à une plus grande capacité d’adaptation de par leur comportement flexible, sont en fait plus vulnérables aux variations climatiques.
Cela est dû au fait que ces « cerveaux plus gros » ont tendance à correspondre à des espèces qui sont des spécialistes climatiques, c’est-à-dire qu’elles ont évolué pour prospérer dans des environnements très spécifiques.
Ainsi, lorsque ces conditions changent, même légèrement, ces espèces pourraient être incapables de s’adapter rapidement, les rendant plus à risque face aux changements rapides de leur habitat naturel.
Pour appuyer ces résultats, Botero et Rodrigues ont créé une carte de « l’espace climatique » qui illustre la diversité des climats et la répartition des niches climatiques occupées par différentes espèces, montrant clairement la corrélation entre la spécialisation climatique et la vulnérabilité au changement climatique.