Sous la direction de Pamela Yelick, professeur à l’université, l’équipe a publié un article influent en 2024 dans « Médecine Translationnelle des Cellules Souches », décrivant leur tentative de remplacer les implants dentaires traditionnels par des dents cultivées en laboratoire.
Leur recherche se fonde sur l’idée que, contrairement aux dents de lait qui sont remplacées naturellement, les dents adultes, une fois perdues, ne repoussent pas, ce qui laisse les options de remplacement limitées aux implants en titane ou aux prothèses, lesquels n’offrent pas la même fonctionnalité ni sensations qu’une dent naturelle.Le processus innovant entamé par les chercheurs implique la collecte de cellules épithéliales et mésenchymateuses dentaires.
Les cellules épithéliales, responsables de la formation de l’émail, sont recueillies à partir des mâchoires de porcs qui, contrairement aux humains, possèdent des dents pouvant repousser.
Les cellules mésenchymateuses, qui forment la pulpe et les autres tissus internes de la dent, sont extraites des dents de sagesse et d’autres dents humaines saines retirées pour des raisons orthodontiques.
Ces cellules sont ensuite cultivées en laboratoire et appliquées sur un échafaud de matrice extracellulaire qui aide à orienter leur croissance.
Transplantées dans les mâchoires de porcs adultes, ces précurseurs de dents bio-conçus ont progressé à travers les diverses phases de développement dentaire, simulant celui des dents naturelles, bien que l’expérience ait été limitée à trois mois, ne permettant pas aux dents de percer les gencives.Cette avancée significative ouvre la voie à des recherches futures où le but serait de stimuler directement les cellules dans la mâchoire humaine à régénérer de nouvelles dents, sans dépendance aux cellules porcines.
Les implications pour la santé dentaire et générale sont potentiellement vastes, offrant une alternative innovante aux méthodes actuelles de remplacement des dents.
Ce projet avant-gardiste symbolise non seulement une percée scientifique mais souligne également l’intersection croissante entre la biotechnologie et la médecine régénérative, ouvrant des portes à des traitements plus naturels et efficaces pour les patients en dentisterie et au-delà.