Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement a annoncé que le Comité de négociation intergouvernemental sur la pollution plastique se rassemblera en août.
Ce comité a pour mission d’élaborer un instrument international capable de lutter contre la pollution plastique, qui figure parmi les préoccupations environnementales émergentes les plus pressantes.
À l’échelle mondiale, il est alarmant de constater que près de 40 % de la production de plastiques est destinée à la fabrication d’emballages à usage unique, qui constituent la principale source de déchets plastiques, mettant en péril la faune et la santé humaine.
Si aucune action d’envergure n’est mise en place, les déchets plastiques à l’échelle mondiale pourraient presque tripler d’ici 2060, atteignant environ 1,2 milliard de tonnes.
Le Canada, comme d’autres nations, fait face à cette crise mondiale.
Environ 47 % des déchets plastiques canadiens proviennent du secteur alimentaire et des boissons, générant 3,268 millions de tonnes de déchets par an.
Chaque année, les Canadiens consomment 15 milliards de sacs en plastique et près de 57 millions de pailles par jour, tout en n’atteignant qu’un faible taux de recyclage de 9 %.
En outre, la complexité des plastiques utilisés dans l’économie canadienne rend leur recyclage difficile et souvent non rentable.
Par conséquent, près de 2,8 millions de tonnes de déchets plastiques se retrouvent dans les décharges chaque année, l’équivalent de 24 tours CN.
Ce phénomène n’est pas négligeable, surtout dans un contexte où l’Ontario pourrait manquer d’espace pour l’enfouissement d’ici 2035.
La pollution plastique non seulement surcharge nos infrastructures mais augmente également les risques pour l’environnement et la santé publique.
En fait, environ 1 % des déchets plastiques au Canada se retrouvent dans la nature, un chiffre qui soulève de vives inquiétudes quant aux microplastiques qui pénètrent dans notre chaîne alimentaire et, par conséquent, dans nos corps.
En dépit de l’angoisse croissante des Canadiens concernant la pollution plastique, comme l’illustrent les 93 % d’entre eux qui se disent préoccupés par les plastiques à usage unique utilisés dans les emballages alimentaires, les débats au sujet de cette problématique sont devenus de plus en plus politisés.
Le gouvernement canadien a ainsi instauré une interdiction des plastiques à usage unique en 2022, projet visant à atteindre zéro déchet plastique d’ici 2030.
Ce tournant s’appuie sur des décennies de données collectées sur la pollution plastique, révélant des tendances alarmantes quant aux éléments de litière en plastique les plus courants dans l’environnement.
Cependant, des voix politiques s’opposent à ces réglementations, arguant qu’elles sont davantage symboliques qu’efficaces.
La nécessité d’une politique fondée sur des données scientifiques est plus que jamais essentielle pour garantir un avenir durable et sain.
Alors que le monde se prépare à de nouveaux négociations pour établir un traité mondial sur les plastiques, il est crucial que les futures générations héritent d’une planète où la santé de l’écosystème est préservée, loin des discours politiques sensationnalistes.