Dans leur étude, publiée dans la revue ACS Applied Materials & Interfaces, ils décrivent un nouveau type de nanoparticules créées en combinant un polymère médical bien établi, le PLGA, avec l’albumine, une protéine naturellement présente dans le sang.
Ces nouvelles nanoparticules se distinguent par leur capacité à transporter des doses de médicaments beaucoup plus élevées tout en maintenant une stabilité remarquable sur une période prolongée, ce qui contribue à une meilleure efficacité thérapeutique et à une réduction des effets indésirables.
Traditionnellement, les nanoparticules biodégradables comme le PLGA ont été utilisées pour la libération contrôlée de médicaments, en particulier pour des traitements nécessitant des dosages réguliers, comme ceux employés dans la lutte contre le cancer.
Cependant, ces systèmes de livraison présentent souvent des limitations, notamment la tendance à se regrouper avec le temps et leur capacité restreinte à transporter des médicaments, ce qui peut compromettre leur efficacité et accroître les effets secondaires.
Selon le Dr Gang Ruan, professeur à la XJTLU, le mélange d’albumine avec le PLGA a permis de surmonter certains de ces défis.
Les caractéristiques naturelles de l’albumine, qui agit déjà en transportant des substances dans l’organisme, lorsqu’elles sont combinées avec le PLGA, permettent de créer des nanoparticules beaucoup plus stables et efficaces.
L’étude a également démontré que ces nouvelles nanoparticules pouvaient contenir jusqu’à 40 % de doxorubicine, un médicament de chimiothérapie, en poids, en comparaison avec seulement 11 % pour certains traitements existants.
Ce potentiel de chargement plus élevé pourrait conduire à des traitements plus efficaces tout en minimisant l’exposition des patients à des agents nocifs.
L’équipe de recherche a exploré différentes méthodes pour charger les médicaments sur les nanoparticules et a identifié qu’une combinaison des deux techniques testées produisait les meilleurs résultats.
Des essais en laboratoire ont révélé que ces nanoparticules permettent une délivrance efficace des médicaments tout en préservant les tissus sains, avec une stabilité dépassant six mois, ce qui est considérablement plus long que les options actuellement disponibles.
Les chercheurs se projetent déjà vers l’avenir, en envisageant comment adapter ces nanoparticules pour transporter d’autres types de médicaments, élargissant ainsi leur potentiel dans le traitement de diverses maladies chroniques.