Créée par des chercheurs de l’institut Scripps Research, cette technologie peut déterminer comment les anticorps présents dans une goutte de sang interagissent avec divers virus.
En offrant aux scientifiques des résultats plus rapides et plus clairs, elle a le potentiel d’accélérer la découverte d’anticorps et d’optimiser la conception des vaccins.
D’après Andrew Ward, professeur au Département de biologie structurelle et auteur principal d’une étude récemment publiée, ce système facilite une observation instantanée de l’évolution des anticorps suite à une vaccination ou à une infection, ce qui est un atout précieux pour la recherche médicale.
La technique MEM représente une amélioration notable par rapport à une méthode antérieure, la cartographie des épitopes polyclonaux par microscopie électronique (EMPEM), qui, bien que révolutionnaire, nécessitait de grandes quantités de sang et un temps d’analyse d’une semaine.
En revanche, le nouveau système nécessite seulement quatre microlitres de sang, permettant ainsi d’obtenir des résultats en moins de 90 minutes.
Cette avancée a été particulièrement pertinente durant la pandémie de COVID-19, période où la vitesse de réponse est devenue cruciale.
Grâce à cette approche, les chercheurs ont pu examiner rapidement les interactions entre les anticorps et différents virus, tels que le SARS-CoV-2, la grippe et le VIH, et même détecter de nouveaux sites de liaison des anticorps non identifiés auparavant.
Le projet ambitionne de rendre cette technologie largement accessible, ce qui pourrait transformer le paysage de la recherche vaccinale en offrant un outil puissant pour le suivi et le développement de réponses immunitaires adaptées contre diverses infections.