Cependant, une étude récente menée par des biologistes de l’Université Brown en collaboration avec des scientifiques du parc national de Yellowstone remet cette catégorisation en question.
Les résultats de cette recherche, publiés dans les Actes de l’Académie Nationale des Sciences, montrent que les herbivores consomment en réalité une bien plus grande variété de végétation que ce que l’on pensait auparavant, en réponse à des circonstances variées.
Tyler Kartzinel, un des co-auteurs de l’étude, souligne que les anciennes méthodes de classification peuvent simplifier à outrance la diversité alimentaire des espèces.
Cette confusion pourrait freiner notre compréhension des comportements alimentaires, qui varient non seulement entre espèces, mais aussi au sein d’une même espèce.
Cette recherche offre non seulement un éclairage sur le comportement alimentaire des grands mammifères de Yellowstone, mais également une impérieuse nécessité de conservation.
Avec des résultats suggérant que la diversité de la faune dépend directement de la variation de la flore, il devient crucial de préserver une large gamme de plantes pour garantir la survie d’un écosystème riche et diversifié.
L’équipe de recherche a passé sept ans à étudier les habitudes alimentaires dans cette région et a utilisé des méthodes innovantes comme le métabarcodage de l’ADN pour analyser les échantillons de végétation ingérés par les herbivores.
Ce faisant, ils ont découvert que les différences alimentaires entre espèces étaient moins marquées que prévu, et que ces variations alimentaires dépendent largement des saisons et des conditions environnementales.
Par exemple, durant l’été, une affinité commune pour les fleurs sauvages nutritives a été observée, tandis qu’en hiver, les herbivores se tournaient davantage vers les conifères et d’autres arbustes.
Cette dynamique soulève des questions essentielles sur notre compréhension des régimes alimentaires, incitant les scientifiques à repenser comment ils interprètent les comportements alimentaires au sein des écosystèmes.