Cette déclaration s’inscrit dans le contexte d’un projet de l’administration Trump visant à renverser une conclusion scientifique essentielle qui établit les dangers des gaz à effet de serre, ce qui remet en cause l’autorité du gouvernement à lutter contre le changement climatique.
En effet, une proposition de l’EPA, destinée à modifier ce qui est connu sous le nom de « conclusion de mise en danger », a été soumise à la Maison Blanche.
Une annonce à ce sujet est attendue très prochainement.
La conclusion de mise en danger, établie en 2009, repose sur un consensus scientifique solide qui identifie les gaz à effet de serre comme une menace pour la santé publique.
Historiquement, cette conclusion a été fondamentale pour développer des réglementations sur les émissions provenant de véhicules et de centrales électriques.
Bien que cette décision ait été contestée à plusieurs reprises, elle a résisté aux défis juridiques jusqu’à présent, notamment lors de l’administration Trump, qui avait temporairement renoncé à l’inverser.
Cependant, avec le soutien d’un plan gouvernemental d’extrême droite appelé projet 2025, l’EPA a récemment annoncé un réexamen officiel de cette conclusion.
Les partisans de cette initiative affirment que les coûts liés à la réglementation sont exagérés et minimisent l’impact des émissions de véhicules sur le changement climatique, malgré le fait que le secteur des transports constitue la principale source d’émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis.
Carrément, des experts estiment que si l’administration parvient à renverser cette conclusion, elle pourrait se heurter à une résistance juridique considérable.
Le processus pourrait prendre des années et, en ultime instance, l’affaire pourrait être portée devant la Cour suprême, qui a auparavant confirmé la désignation des gaz à effet de serre comme polluants.
Un tel retournement de situation nécessiterait l’annulation d’une décision de 2007, ce qui semble peu probable, étant donné que les juges ayant pris part à cette décision ne siègent plus.
Même si l’administration Trump réussissait à modifier la réglementation, des forces économiques pourraient tempérer l’impact de ces changements, car de nombreuses entreprises et services publics prennent des décisions d’investissement à long terme qui ne seraient pas affectés par des changements politiques à court terme.