Priorisation des gènes causaux et annotation fonctionnelle des variants
La recherche récemment menée a permis d’établir une méthode pour hiérarchiser les gènes potentiellement responsables de maladies.
En identifiant les gènes les plus proches des signaux significatifs dans le génome, une approche méthodologique a été mise en place, utilisant le logiciel ‘magma’ pour relier ces gènes à des statistiques sommaires.
Ce processus permet d’affiner notre compréhension des variants génétiques, notamment grâce aux prévisions fournies par le Variant Effect Predictor (VEP) qui scrute 90 % des variants à partir de la cartographie fine.
De plus, l’analyse a révélé des variants spécifiques qui coïncident avec des éléments régulateurs, comme les enhancers ABC, dans les cellules souches hématopoïétiques, indicatif d’un enrichissement obtenu grâce à des tests statistiques.
Ces résultats soulignent l’importance d’intégrer des approches bioinformatiques dans l’étude des maladies génétiques.Les télomères et leur rôle crucial dans le vieillissement
Les télomères, ces structures protectrices en bout de chromosomes, jouent un rôle essentiel dans la préservation de l’intégrité cellulaire.
Analogues à des embouts de lacets, ils empêchent l’effilochage de l’ADN lors des divisions cellulaires.
Toutefois, chaque division cellulaire entraîne un raccourcissement inévitable des télomères.
Avec le temps, ces derniers deviennent trop courts pour permettre une division cellulaire efficace, compromettant ainsi la capacité de renouvellement des tissus et des organes et précipitant le vieillissement.
Ce phénomène est particulièrement accentué chez les individus souffrant de troubles de la biologie des télomères (TBD), tels que la dyskératose congénitale, où le raccourcissement s’accélère.Les recherches menées au Boston Children’s Hospital explorent des méthodes innovantes visant à allonger ces télomères et à atténuer les effets du vieillissement cellulaire.
En particulier, l’équipe dirigée par Suneet Agarwal se concentre sur la télomérase, une enzyme capable de restaurer la longueur des télomères.
Grâce à des avancées en ingénierie chimique, une version modifiée de l’ARN télomérase (ETERC) a été créée, montrant des résultats prometteurs en prolongeant la durée des télomères dans les cellules souches.
Cette innovation ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour traiter les maladies liées aux télomères et offre de l’espoir quant à une amélioration des traitements pour les patients souffrant de ces affections complexes.Dans un autre volet de la recherche, des équipes pluridisciplinaires analysent les bases génétiques des troubles de la biologie des télomères.
Des études antérieures ont identifié des variants génétiques influençant la structure et la fonction des télomères, notant toutefois que la gravité des symptômes et l’âge de leur manifestation peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre.
Ces divergences, même au sein de la même famille, soulèvent des interrogations sur l’influence de facteurs génétiques combinés.
Les travaux récents mettent en avant l’interaction entre variants rares et variations génétiques communes, suggérant que de multiples facteurs contribuent à l’intégrité des télomères et au développement des maladies qui y sont associées.
Cette approche intégrative pourrait offrir des perspectives cliniques novatrices pour mieux comprendre et traiter ces pathologies.Ces recherches illustrent une démarche multidimensionnelle qui pourrait transformer notre compréhension des maladies liées aux télomères, permettant potentiellement d’élaborer des stratégies de traitement personnalisées et efficaces.